|| À l’affiche sur ce mur |
Harry Caul (Gene Hackman) seul, à la toute fin de Conversation secrète : en arroseur arrosé de la photo et de l’écoute espionnes dans les murs de son appartement qu’il vient de détruire totalement — la caméra de Coppola balayant l’espace d’un côté et de l’autre, et recommençant, insensiblement, telle une caméra de vidéosurveillance automatique que le personnage a recherchée en vain… ||
Atelier | sols&murs 4
De l’atelier en général, de François au détour de la dernière consigne : « c’est la fatigue qui extorque à l’écriture ses possibles. »
Structure |
Ce matin, un tour en ville pour rejoindre Cécile et son groupe réduit, et leur servir de guide : galerie d’art, chemin de ronde, la rivière, le château, l’office du tourisme, la rue « souterraine », le Familia, l’église et son beau parvis de pavés écrus sertis de barres d’acier rouille dessinant l’emplacement des sarcophages retrouvés dessous. (Promenade idéale, toute en murs et sols divers et variés.)
Hier, avec Patrick, David, Sébastien, Michèle et Lucette. — Lucette refuse catégoriquement de s’asseoir à côté de Michèle, Ah non ! j’veux pas me mettre à côté d’elle ! et elle part s’installer de l’autre côté de la tablée, en bougonnant. — David est là pour du social, Moi j’suis là pour du social, c’est tout, et pour mon roman, qu’il veut imprimer, il a apporté une ramette de papier, Vous en avez pas entendu parlé ? ça s’appelle « Le Prix de l’absence », vous en avez entendu parlé ! il veut bien faire d’autres exercices pour me faire plaisir, mais il veut d’abord revoir la quatrième de couverture et imprimer son roman, Je ferai quelques exercices, mais cet après-midi faut que je commence mon second roman, j’ai plein d’idées, j’ai plein de romans dans ma tête, je vous ferai lire. — Sébastien ne fait rien d’autre que consulter les offres d’emploi, il veut bien essayer quelques exercices, mais après, peut-être, sa priorité c’est consulter les offres d’emploi, et lui aussi il voudrait bien les imprimer, s’il en trouve une intéressante. — Lucette : Encore un tour de parole ? mais on va pas faire que parler ! moi j’suis venue pour qu’on m’aide avec vos machines, l’autre elle a pas été foutue de m’expliquer comment que ça marche, eh ben si tu venais plus souvent t’aurais su, elle est pas là les trois-quarts du temps ! et ça veut travailler… — Michèle, en débardeur blanc, les bras nus, une grande cicatrice violacée sur l’épaule droite, un atèle recouvrant le poignet et la main droite, les yeux fixés sur l’écran d’ordinateur, grossis derrière des lunettes à double ou triple foyer, ne dit rien ; c’est la seule à se prêter totalement à l’exercice d’écriture.
Laisser un commentaire